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Lait Des organisations paysannes réclament le maintien des quotas laitiers
La Coordination paysanne européenne (CPE) et la principale organisation paysanne espagnole (COAG) ont réclamé mardi à Bruxelles un maintien des quotas laitiers au-delà de 2015, les jugeant "indispensables" pour la survie des petites exploitations laitières.
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Le système des quotas laitiers avait été mis en place en 1986 pour lutter contre la surproduction. Mais cet argument semble avoir perdu de sa légitimité dans le contexte actuel de forte augmentation de la demande mondiale et des prix. La Commission propose donc de les supprimer progressivement jusqu'à leur expiration prévue à ce jour le 31 mars 2015. L'augmentation des prix du lait intervient après "des années de baisse", ont souligné mardi les organisations paysannes, venues défendre un modèle de production "familiale, durable, respectant l'environnement et le bien-être des animaux". "Les tensions actuelles sur le marché sont une raison pour réguler le marché et non pour le laisser errer vers de moins en moins d'exploitations, toujours plus grandes et intensives", ont-elles noté dans un communiqué. Les deux organisations estiment que les quotas laitiers "sont des outils indispensables pour équilibrer les marchés et fournir des prix stables pour les producteurs et les consommateurs". Elle demandent aussi à la Commission de ne pas augmenter la production de lait européenne, en soulignant qu'elle est excédentaire par rapport à la consommation dans l'UE. "Le principal objectif est l'autosuffisance. C'est un modèle qui pourrait continuer longtemps dans l'Union européenne", a jugé devant la presse Gaspar Anabitarte, responsable de la coordination espagnole, qui espère le soutien du Parlement européen. Bruxelles a proposé d'augmenter de 2% les quotas laitiers dans l'UE à compter du 1er avril prochain. Selon un rapport sur les perspectives du secteur laitier européen publié en décembre, la demande de lait a nettement progressé entre 2003 et 2007 et cette tendance devrait persister jusqu'en 2014. Dans le même temps, l'UE est confrontée à des collectes à leur plus bas niveau depuis une quinzaine d'années.
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